L’œuvre au noir, 2021 Exposition personnelle à la Cité Pierre Louaïl, Rennes-FR

Images : © Alexandre Texier - © Germain Marguillard - © Guy Rebmeister Production verrière : collaboration avec le CIAV Meisenthal-FR et Thierry Pain / ISCR Rennes-FR

Liste des œuvres : Les eaux de Mercure, 2021, céramique, bois, gelcoat, enduit, plâtre, fusain, tonnelle hexagonale, carton, eau, pompe électrique, dimensions variables. La naissance de la matière, 2021, verre, acier trempé, dessin au fusain, 10x40x10cm. Golem, 2021, bois, plâtre, enduit, bâche, fusain, céramique, argile crue, dimensions variables. La cinquième essence, 2021, verre soufflé et bois calciné, 170x70x120cm.

Textes : (FR) Cette installation est un hommage aux mythes et traditions ésotériques visant à percer les mystères de la matière. Elle est composée de quatre ensembles sculpturaux renvoyant à différents éléments de la philosophie alchimique et de la mythologie hébraïque : la fontaine mercurielle, le golem, la quintessence, et le grand oeuvre. L’oeuvre au noir constitue la première étape du grand oeuvre alchimique. Symbolisée par la mort, elle induit la décomposition de la matière comme de la personnalité de l’alchimiste : une destruction difficile, mais signe d’une renaissance à venir. La transmutation se joue, ici, à partir de formes triviales transposées dans la céramique, le plâtre et le verre. Qu’il s’agisse de bidons en plastique, de revêtements métalliques, d’emballages, d’une plaque d’égout, de pneus de vélo, d’un oeuf en chocolat ou de bouteilles de produit ménager, ces éléments sublimés par leurs transformations retrouvent leur potentiel symbolique et participent à la modélisation de mythes et principes alchimiques. Dans La naissance de la matière, ce sont, par exemple, les éléments de verrerie d’un alambic qui, détournés et recombinés, transforment cet outil scientifique en objet totémique. Les réfrigérants s’enroulent alors autour de leurs tubes tels les serpents d’un caducée et suggèrent le déroulement du grand oeuvre. En jouant de ces déplacements et références, ce sanctuaire aux allures de ruines futuristes agit ainsi comme un terrain d’exploration des différentes strates du réel.

L’œuvre au noir, 2021 Solo exhibition at Cité Pierre Louaïl, Rennes-FR

Images : © Alexandre Texier - © Germain Marguillard Glass production : collaboration with CIAV Meisenthal-FR and Thierry Pain / ISCR Rennes-FR

List of works : Mercurial waters, 2021, ceramic, wood, gelcoat, coating, plaster, charcoal, hexagonal tent, cardboard, variable dimensions. The fifth essence, 2021, burned wood and blown glass (production : CIAV Meisenthal-FR), variable dimensions. Genesis of matter, 2021, laboratory glassware (production : Thierry Pain / ISCR Rennes-FR), tempered steel, charcoal drawing, 10x40x10cm. Golem, 2021, wood, plaster, coating, tarp, charcoal, ceramic, raw clay, variable dimensions.

Texts : (EN) This installation is a tribute to esoteric myths and traditions that seek to unravel the mysteries of matter. It is made up of four groups of sculptures that refer to different elements of alchemical philosophy and Hebrew mythology: the mercurial fountain, the golem, the quintessence and the great work. The black work is the first stage of the great alchemical work. Symbolized by death, it initiates the decomposition of both matter and the personality of the alchemist: a difficult destruction, but a sign of the rebirth to come. Here, transmutation takes place in trivial forms transposed onto ceramics, plaster and glass. Whether plastic barrels, metal cladding, packaging, a manhole cover, bicycle tyres, a chocolate egg or bottles of household product, these elements, sublimated by their transformation, rediscover their symbolic potential and participate in the modelling of myths and alchemical principles. In Genesis of matter, for example, the glass components of an alambic, hijacked and recombined, transform this scientific tool into a totemic object. The refrigerants wind around their tubes like the snakes of a caduceus, suggesting the unfolding of the great work. By playing with these displacements and references, this sanctuary, with its futuristic ruin-like appearance, acts as a field for exploring the different layers of reality.